15 mai 2007

Kouchner

Il y a beaucoup de discussion, et surtout d'énervement, en ce moment autour de la perspective d'avoir Bernard Kouchner comme ministre dans le premier gouvernement de Nicolas Sarkozy.

J'ai déjà dit ce que je pense de la stratégie dite d'ouverture de Sarkozy, qui pourrait sembler d'une très grande générosité envers les forces politiques vaincues. Ce ne sera pas, cependant, comparable aux gouvernements de coalition que l'on voit parfois dans les autres pays européens, ou même à ce qu'aurait pu être, si la gauche avait gagné, une grande ouverture vers le centre. Car dans ces deux cas, ceux qui arrivaient dans le gouvernement en provenance d'autres partis auraient une certaine légitimité électorale.

Kouchner ou Védrine dans un gouvernement Sarkozy n'y seraient que par aumône politique. Ils devraient l'intégralité de leur pouvoir à un seul homme.

C'est ainsi que fonctionne la machine sarkozienne, de converti en converti, de « pote » en « pote ». Des individus qui se rallient au pouvoir, dans l'espoir d'y gagner quelque chose. Et on voit comment ceux qui y croyaient sont déjà déçus, car ils croyaient autant en leur bonne étoile qu'en la politique de leur homme fort.

Donc « l'ouverture » n'est pas véritablement une ouverture, car il n'y aura aucun partage du pouvoir. Au contraire, il s'agit d'élargir le socle du pouvir d'un seul homme. La pyramide sera d'autant plus haute que sa base sera large.

UPDATE: La phrase de F-Mitterrand-2007:

De mon point de vue, il n’avait jamais été question « d’ouverture » pour la bonne et simple raison que ce concept est dénué d’existence politique.

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