13 juillet 2007

Et si c'était une femme...

Hier, Dagrouik observait qu'aucun des Ségo-basheurs n'avait relevé ce que Jean Quatremer venait de signaler comme difficulté possible pour DSK au FMI:

Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant (et non pressent, j'ai vérifié), il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France). Or, le FMI est une institution internationale où les moeurs sont anglo-saxonnes. Un geste déplacé, une allusion trop précise, et c'est la curée médiatique. Après Jacques Attali et ses goûts somptuaires qui lui ont coûté la présidence de la BERD, la France ne peut pas se permettre un nouveau scandale.

Sur le fond de la question, je n'ai pas grand'chose à dire. La Banque Mondiale vient de sortir d'un épisode grotesque avec Wolfowitz et sa copine. La France n'aurait pas de monopole en cas de débordement strauss-kahnien.

Dagrouik a raison cependant de signaler l'hypocrisie des médias et des blogueurs sur ce point. Je me suis mis à imaginer ce qui arriverait si une femme politique, destinée à un poste d'importance, avait une réputation d'être « facile », et comment cette question éclipserait absolument tout autre sujet de débat. J'imagine les inquiétudes des gens : « si elle couche avec quelqu'un et lui donne des secrets ? », « si elle tombe enceinte avec un dignitaire d'un autre pays ? ». Etc., etc., ad naseum.

Pour une femme politique dans ce pays (et peut-être dans les autres aussi), il vaut mieux être une Madonne qu'une putain. Pour les hommes, c'est selon...

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