3 juillet 2007

Le MoDem, pas si confiant

Olivier Bonnet n'avait pas tout à fait raison, mais pas tout à fait tort. Le Modem n'a pas voté la confiance au gouvernement Fillon, mais le Modem n'a pas voté contre non plus. Le Modem s'abstient. Pour reprendre ce que disait OB : Bayrou a trouvé comment être encore plus « le cul entre deux chaises » : l'abstention.

Bon.

Le MoDem n'est pas donc un parti parlémentaire, même si son chef voudrait réhabiliter le Parlément. Ils ont des députés parce qu'il faut, parce que ça fait bien, parce qu'il faut bien s'occuper pendant cinq ans.

Je sais que François Bayrou ne veut pas être dans l'opposition, rejette l'idée d'être de droite ou de gauche, etc. Je sais.

Il y a pourtant un problème avec leur abstention aujourd'hui. Comment peut-on, lorsqu'on est un parti à l'Assemblée nationale, n'avoir ni confiance, ni « pas de confiance » ? Comment le Modem peut-il, logiquement, ne pas être concerné par ce vote ? Bayrou dit qu'il faut laisser sa chance au gouvernement. Olivier Bonnet avait raison de penser que cela voulait dire qu'ils allaient voter la confiance. A vrai dire, le gouvernement aurait pris sa chance, même avec quatre voix de plus contre lui.

Tout simplement, je ne sais pas ce que veut dire une abstention à un vote de confiance. L'abstention n'exprime même pas le « ni-ni ». Dans un vrai « ni-ni », on vote contre la confiance, et puis quand c'est l'autre bord qui est au pouvoir, on vote contre aussi. Négation des deux côtés.

S'abstenir dans ce cas, c'est la seule solution que je vois pour comprendre, veut dire qu'en réalité le MoDem s'abstient globalement, s'abstient de l'Assemblée en général. Après tout, c'est compréhensible, quand on sait à quoi sert l'Assemblée.

1 commentaire:

o16o a dit…

Et on a vu, aux législatives, que ceux qui ont voté Modem au 1er tour ont voté à gauche au 2nd. Les électeurs Modem se considèrent sinon à gauche, du moins comme faisant partie de l'opposition.

Et, oui, j'ai vu le défi! C'est gentil. Je pars à la recherche de secrets... :-)